Dix fois plus de logements vides dans le secteur public, est-ce crédible ?

Dix fois plus de logements vides dans le secteur public, est-ce crédible ?

Une récente étude de l’association écologiste « Bond Beter Leefmilieu » a surpris beaucoup de monde au sujet d’une idée préconçue que les immeubles abandonnés se trouveraient tous en ville.

Cette étude a révélé que l’abandon immobilier est trois fois plus important dans les communes rurales que dans les grandes villes.

Ainsi, les villes comme Anvers, Gand, Bruges et Louvain ont moins d’un logement sur cent (1 %) repris comme abandonné contre plus de 3 % dans les communes rurales comme par exemple Bornem, Diepenbeek, Les Fourons ou Zelzate.

Il faut savoir que les administrations flamandes sont obligées de publier la liste des biens à l’abandon afin que tous puissent en prendre connaissance sur le site web www.vlaanderen.be.

Cette transparence permet également d’établir le rapport entre le nombre de logements publics vides et ceux appartenant à des propriétaires privés et de comparer l’efficacité du secteur public et du secteur privé.

Le secteur public montre le mauvais exemple

Il ressort d’une question parlementaire qu’en 2024, la Flandre connaissait 17.635 logements sociaux vides sur un total de 180.000, soit près d’un logement social sur dix, alors que seulement 1 % des logements appartenant à des propriétaires privés sont repris sur la liste des logements abandonnés.

A Bruxelles c’est encore pire avec plus de 4.500 logements sociaux vides sur 40.823 logements sociaux appartenant au secteur public au 31 décembre 2023, soit plus de 11 % de logements sociaux vides contre 2 % de logements vides du secteur privé lequel compte près de 550.000 logements.

Les chiffres de logements sociaux vides en Wallonie ne sont malheureusement pas disponibles.

C’est utile de rappeler que la question des logements abandonnés revient régulièrement sur le tapis pour culpabiliser les propriétaires privés, mais il nous semble que la vérité à ses droits quand on examine la réalité des choses.

C’est comme le proverbe populaire « Faites ce que je dis, pas ce que fais. »

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