Des membres nous ont alertés sur un article paru dans la presse qui cherche à alourdir encore plus la fiscalité immobilière, alors que la Belgique est classée dans le top des pays qui taxent les revenus immobiliers.
En résumé, deux pseudo-chercheurs qui se nomment eux-mêmes « géographes » ont publié une étude sur base d’un échantillon ridiculement faible de 22 logements sur les 300.000 logements donnés en location à Bruxelles.
L’un d’eux est déjà connu des membres du SNPC puisqu’il s’agit d’Hugo Périlleux (ULB) qui a façonné la grille truquée des loyers en déclarant que les bailleurs sont des « parasites » ; chacun jugera du sérieux…
La conclusion est rapidement faite par ces chercheurs : les propriétaires sont des rentiers qui n’ont que peu de charges et qui payent peu d’impôts.
Ce constat lapidaire ignore les déconvenues que les bailleurs connaissent : la hausse des impôts locaux et de l’impôt des personnes physiques (le SNPC suit avec inquiétude la décision du gouvernent belge de supprimer la déduction des intérêts d’emprunts immobiliers, qui est en cours d’examen à la Chambre), les dégâts locatifs, les loyers impayés, les procédures judiciaires, le coût de relocation et les frais de remise en état qui l’accompagnent, les frais de gestion par un professionnel ou par le bailleur lui-même.
D’ailleurs, si la location était si intéressante comme le prétendent les « géographes », il y aurait une explosion de jeunes qui investissent dans l’immobilier locatif ce qui n’est hélas pas le cas.
Nous rappelons, contrairement à ce que prétendent les deux « géographes » :
que les impôts pour acquérir un immeuble destiné à la location sont parmi les plus élevés au monde : 12,5 % sur le prix d’achat auxquels s’ajoutent la taxe sur les hypothèques.
Ces coûts d’acquisition absorbent à eux seuls des années de revenus locatifs, mais cela semble totalement ignoré par nos « géographes ».que selon la dernière étude de l’Union Européenne (UE) (taxation-customs.ec.europa.eu), la Belgique est classée deuxième pays qui taxe le plus l’immobilier, la France occupant la première place sur les 27 pays de l’Union Européenne. La taxation globale de l’immobilier belge est 68 % plus élevée que la moyenne européenne et trois fois plus élevée que l’Allemagne !
toujours selon l’Union Européenne, la Belgique se positionne en 4èmeplace sur les 27 pays de l’UE quand il s’agit de la taxation des revenus immobiliers (sans les droits d’enregistrement où la Belgique est numéro 1).
Ces études de l’UE sont basées sur les chiffres macro-économiques et pas sur un échantillon de … 22 logements retenus par nos « géographes ».que le précompte immobilier n’est plus un « précompte » qui est imputé comme un acompte sur l’impôt des personnes physiques, mais est dorénavant considéré comme un impôt supplémentaire : cette mesure a été prise après celle qui indexe les revenus cadastraux : elle a doublé la taxation du jour au lendemain. Cela aussi est ignoré par nos « géographes ».
que l’interdiction de mettre le précompte immobilier à charge du locataire qui réside cependant dans la commune qui lui fournit des services, a encore ajouté une couche sur la taxation des propriétaires, également ignorée par nos « géographes ».
que les contraintes à charge des bailleurs ne font qu’augmenter : classement PEB des logements donnés en location, normes de confort (à noter que le SNPC ne s’est jamais opposé aux normes de sécurité et d’hygiène), urbanisme, et tout récemment, le droit de préférence des locataires à Bruxelles.
l’introduction de la récente ‘Grille des Loyers’ (truquée) par un des deux « géographes », Hugo Périlleux, a augmenté le risque de conflit entre les bailleurs et les locataires sur des bases qui sont fausses.
Alors que la majorité des bailleurs sont des particuliers en Belgique, il y a en a près de 400.000 qui procurent du logement à plus de 1.200.000 ménages, la gauche doctrinaire continue de tenir un langage de lutte des classes digne du 19ième siècle.
Ce discours est non seulement faux, mais il est mauvais.
Mauvais pour les 400.000 bailleurs, mais aussi mauvais pour les locataires.
Il rompt la confiance, alors que c’est l’inverse qu’il faut faire.
Le SNPC ne veut pas s’opposer mais dialoguer et trouver des solutions où les deux parties sont mises en confiance, les propriétaires et les locataires.
C’est hélas le contraire qui se produit actuellement au centre du pays.