Raccordement à la fibre : une « formalité » indispensable pour éviter les mauvaises surprises

Le CRI n°474 - Mai 2023
Raccordement à la fibre : une « formalité » indispensable pour éviter les mauvaises surprises

La transition vers le réseau de fibre optique avance à grands pas en Belgique. Pour que les habitants d’immeubles résidentiels puissent profiter des performances du réseau de nouvelle génération, les syndics et copropriétés doivent autoriser le raccordement technique dans les communs. Négliger cette étape peut avoir de lourdes conséquences pour les habitants, puisque le réseau actuel, en cuivre, est progressivement désactivé

Lorsqu’il emménage dans l’ancien appartement de sa mère, Laurent Capitaine est loin de se douter qu’une motion rejetée par la copropriété de l’immeuble, quelques mois auparavant, va lui causer de lourds désagréments. En effet, malgré l’installation de la fibre optique dans le quartier depuis près de quatre ans, les copropriétaires par le biais de leur syndic, ont refusé d’accorder aux techniciens l’accès aux communs pour finaliser le raccordement de l’immeuble. Conséquence directe ? Ses cartons à peine déballés, Laurent réalise qu’il ne peut pas souscrire à l’internet de Proximus. Pire : l’ancien réseau étant en cours de désactivation, il est impossible de transférer son ancien pack à sa nouvelle adresse. « Plusieurs voisins étaient dans le même cas, se souvient Laurent. Dont une locataire qui se retrouvait du jour au lendemain sans internet et sans TV. »

« Ce sont effectivement des situations que nous rencontrons de plus en plus souvent, confirme Damien Uliana, Shop Manager chez Proximus. Nous avons aussi vu des cas similaires auprès de commerçants qui louent un espace dans une galerie, dont les propriétaires ont refusé le raccordement à la fibre. »

Les raisons de ces refus sont aussi nombreuses qu’infondées. L’intervention de quelques heures, entièrement gratuite, ne laisse aucune trace dans les communs et n’engage nullement les résidents à souscrire à un abonnement auprès de Proximus, puisque le réseau de fibre est ouvert. Autrement dit, d’autres opérateurs peuvent utiliser cette infrastructure pour proposer leur propre offre d’internet et de TV.

« Dans notre immeuble, des propriétaires plus âgés ne voyaient pas d’intérêt personnel à disposer d’un débit plus rapide », ajoute Laurent Capitaine. Une réticence que balaie immédiatement Damien Uliana : « Les copropriétaires ne comprennent pas toujours que leur refus implique des conséquences pour les autres résidents qui sont mis devant le fait accompli mais aussi pour eux-mêmes car, compte tenu de la désactivation en cours, personne n’aura bientôt plus accès à aucun service internet/tv/téléphonie sur le réseau actuel ! »

Heureusement, le travail de pédagogie finit par porter ses fruits. Damien Uliana a rencontré plusieurs copropriétés et syndics pour démystifier la fibre et obtenir finalement les précieuses autorisations.

Même son de cloche chez Laurent Capitaine : « Après discussion avec le syndic et les copropriétaires, le point a été de nouveau voté, avec succès cette fois. Les travaux ont été effectués, sans le moindre dégât dans les communs. Nous pouvons maintenant profiter pleinement de la fibre. J’avoue que la différence de débit par rapport au réseau actuel est bluffante. »

150.000 appartements répartis dans plus de 40 grandes villes en Belgique sont toujours dans l’attente d’une réaction de leur syndic ou copropriété pour être raccordés à la fibre. Une « formalité » pourtant simple et indispensable pour se connecter au réseau des 70 prochaines années...

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